Le froid/Le chaud

Je poursuis le compte-rendu de mes lectures avec deux livres que j'ai aussi beaucoup aimés.

Le premier nous plonge dans les contrées glaciales de l'Alaska, à Keelut, un petit village qui semble étouffé par une sombre malédiction, le culte du silence et les non-dits.
De jeunes enfants sont successivement enlevés par des loups affamés, provoquant la terreur dans la région.
L'une de ces mères fait appel à un écrivain, spécialiste des loups, pour pister la meute, tuer le loup meurtrier et rapporter les restes de son jeune fils. Son mari, enrôlé en Irak, ignore encore que son fils a disparu.
Tout va changer lorsqu'il rentre et apprend que sa femme, certainement responsable de l'infanticide, s'est enfuie.
Le roman se transforme alors en thriller, en une longue marche dans le froid polaire d'Alaska, suivant la détermination d'un homme mystérieux et violent, à la recherche de sa femme.



Après les froidures du nord, la chaleur de l'été.

Malgré cette horrible couverture, je vous encourage à le lire.
Là encore, le temps est omniprésent. La chaleur occupe une place prépondérante dans ce roman, un temps anormalement chaud, oppressant.
Le roman s'ouvre sur la fugue d'un jeune garçon. Il fuit visiblement de mauvais traitements, et plus encore.
Alors qu'il se terre, il avise un vieux berger qui se repose, ses chèvres paissant au loin. Il décide de le voler, poussé par la faim.
Pourtant, le berger s'en aperçoit, et loin de le vilipender, il lui propose un peu de nourriture, et avec peu de mots, lui dit de le suivre.
Ce vieil homme va jouer le rôle de mentor, le protéger contre la violence des villageois qui veulent le retrouver, et sont près à tout pour ce faire.
Là encore, la fuite des protagonistes transforme le roman en une véritable quête initiatique.
Le lecteur devra attendre le dénouement de l'histoire pour que la chaleur cède et se dissolve en une averse, métaphore d'un nouveau commencement.